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Le Pinus - Bonsai Club Iris

BCI 20avril2013 PinusLors de notre réunion du 20 avril 2013, les membres qui en avaient exprimé le souhait ont reçu un Pinus dont ils s’engagent à prendre soin , avec la possibilité d’en faire l’acquisition après un an. Les arbres seront évalués lors de notre Workshop avec Marc Noelanders le 13 octobre 2013.

Ce fut une excellente occasion pour en apprendre plus sur les Pinus:

Généralités sur les pins – genre Pinus

 Un peu de systématique pour commencer, les pins appartiennent tous aux conifères et plus précisément aux pinacées qui comprennent aussi les épicéas, les sapins, les cèdres et les mélèzes.
Tous les pins ont une végétation persistante, donc, si toutes les aiguilles jaunissent en même temps : c’est que votre arbre meurt.

 Les pins que nous allons travailler sont des pins mugho de pépinière. Par conséquent, le nébari risque d’être enterré de  6 cm à 10 cm sous le bord supérieur du pot.

Dernier point, l’écorce des pins est formée d’écailles, ne les touchez pas, ne les arrachez pas.
Elles protègent l’arbre des intempéries et plus particulièrement du soleil. Elles sont une marque de vieillissement.
Par conséquent, ne déplacez jamais l’arbre en le prenant par le tronc.

 Conseils de culture et de maintenance

 Tous les pins sont des essences héliophiles et xérophiles

 Traduction ?

  • Ils aiment le plein soleil. Ils doivent être placés au plein soleil car ils ont besoin du maximum de lumière possible, surtout dans un climat nuageux comme celui de la Belgique. Notre royaume ne brille pas:-) par l’abondance de son ensoleillement. Donc chaque heure de soleil est précieuse.
  • Ils supportent la sécheresse, ils doivent donc être placés en plein air, voire en plein vent car ils préfèrent la sécheresse à l’humidité. L’air doit pouvoir circuler entre les aiguilles et dans la ramure, faute de quoi, les pins développeront des maladies cryptogamiques.

Conclusion, ne placez pas vos pins sur une étagère adossée à un mur et encore moins à l’ombre ; quant à l’arrosage, un pin demande deux à trois fois moins d’eau qu’un juniperus. Ils craignent l’excès d’eau, pas un manque raisonnable, vous pouvez partir trois jours pendant la canicule à Blankenberge acheter des babeluttes sans vous angoisser : vos pins ne seront pas morts de soif !

Protéger un pin contre l’excès de pluie

Avec nos hivers pluvieux (comme nos étés, nos printemps, nos automnes… en Belgique il pleut en moyenne 100 jours par an), pensez à protéger l’arbre d’un excès de pluie.
La meilleure solution consiste à découper dans un sac poubelle un « imperméable » un peu plus large que le pot. Vous ménagez un orifice à l’emplacement du tronc et vous faites une découpe entre le bord et cette perforation.
Glissez cette protection sur le substrat en positionnant le tronc face aux découpes. Une fois le sol recouvert et le nébari calé dans la découpe ronde, Vous l’assujettissez au pot avec une ficelle ou un élastique pour que le vent ne l’emporte pas.
Pensez à vérifier régulièrement que le substrat contient assez d’eau pour alimenter le pin.

Tous les pins sont largement mycorhizés et ça se voit, car ils possèdent des ectomycorhizes sous forme de feutrage blanc autour des racines. Si les racines présentent une couleur claire et sont entourées d’un feutrage blanc qui sent le champignon, votre pain racinaire est en parfaite santé. Si les racines sont noires et que le substrat sent la pourriture voire les œufs de mille ans, les racines sont mortes et généralement, l’arbre va faire de même.

Caractéristiques du substrat de culture

Évitez les sols acides, même si certains pins poussent sur de vieilles dunes siliceuses, ils apprécient une part de calcaire dans le sol, des espèces comme le pin d’Alep sont carrément calcicoles et croissent sur le calcaire nu.

En pot, le substrat doit être aussi drainant et granuleux que possible. On utilisera donc de l’akadama et du kiriu suna presque purs pour un arbre âgé. Les arbres jeunes comme ceux qui vont nous occuper ces prochains mois doivent recevoir aussi du compost, mais avec parcimonie, donc pas plus de 10% du mélange.

Compost versus terreau : la drôle de guerre

ATTENTION, il est bien question de compost et pas des terreaux du commerce.

Ces derniers sont fabriqués à base de tourbes blondes et brunes, deux matières qui retiennent fortement l’eau. Exactement ce qu’il ne faut pas faire pour maintenir un pin en bonne santé. Je ne parle pas ici de l’aspect éco-responsable de l’utilisation de la tourbe dont l’exploitation détruit les tourbières. De surcroît elle vient de pays hors de l’Union Européenne, on additionne donc à la destruction de milieux fragiles et riches en biodiversité le coût écologique du transport.

Bon, mais où trouver du vrai compost ?

Vous pouvez en faire si vous avez un jardin ou un lombricompost d’appartement. Sinon à Bruxelles, connectez-vous sur le site de Worms (www.wormsasbl.org )ou de l’IBGE (http://goo.gl/hc4Kg), vous y trouverez les coordonnées de maîtres composteurs qui peuvent vous fournir quelques kilos de compost. Certains composts de quartier en fournissent aussi à la demande.
Assurez-vous auprès du maître composteur qui vous fournit qu’il s’agit de « compost mûr », qui contient déjà de la matière minéralisée en suffisance pour nourrir immédiatement vos arbres.
Conservez votre stock de compost dans un sac fermé et troué. Un vieux sac de terreau retourné côté noir vers l’extérieur et percé de quelques coups de fourche fera l’affaire. Le compost doit pouvoir continuer à respirer, sinon il fermentera, ce qui lui ôte toutes ses qualités.

Il paraît que l’on vend du lombricompost, mais pourquoi payer – cher à très cher – ce que vous pouvez recevoir ?