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Saulieu, bonsaï, coup de foudre - Bonsai Club Iris
Acer Palamatum

Acer Palamatum

Depuis que Dany Use a mis un terme au Ginkgo Award, le microcosme du Bonsaï a perdu ce qui se faisait de mieux en matière d’exposition automnale. Les bonsaïka belges ont alors vu s’achever une décennie d’exception où nous avions la chance incroyable d’avoir « La Ginkgo » en septembre et le « Noelanders Trophy » en janvier.
Il nous reste le second, dont nous parlerons plus tard.

Depuis le milieu des années ’90, les événements se sont multipliés, sans qu’émerge une manifestation d’automne d’ampleur à portée de nos roues.
Et bien c’est fait !

Après deux expériences conduites en 2010 et 2011 à Saulieu,  suivies d’une mise en sommeil, Frédéric Chenal de Bonsai-San a décidé de relever le défi. Il est reparti à zéro.
Son idée : exposer des arbres de haut niveau, une douzaine de démonstrations parallèles et des stands commerciaux.
Les aléas de la vie m’empêchèrent de prendre la route de Saulieu en 2010 comme en 2011,  Mais cet automne, point de tergiversations, j’ai repris la « piste » qui tant de fois m’a conduite en Bourgogne. Merci à Bison Futé qui m’a indiqué le chemin du Morvan grâce aux « itinéraires bis ». Merci à Taranis[1] qui m’accueille par un bel orage en ce milieu d’octobre estival.
Samedi matin, après avoir traversé le Morvan, ses forêts et ses champs de futurs « arbres de Noël », Saulieu est en vue.
Sans faillir, le fidèle GPS nous emmène au travers des rues médiévales vers le hall des foires dont le parking se remplit peu à peu.
Vu de l’extérieur, la construction évoque une grande raie Manta dont l’architecte a figé le mouvement. L’intérieur  dévoile une belle hauteur et de larges espaces baignés par la lumière horizontale du soleil. Gentillesse et humour  sont de mise à l’accueil.

Le regard conduit par un tapis rouge découvre un quadrilatère délimité par les stands commerciaux et associatifs, où Esprit Bonsaï se taille la part du lion. Au centre s’alignent les bonsaï environnés de noir. A l’ombilic huit  tokonoma éclatants de blancheur offrent les créations de Mauro Stemberger et Dany Use.

Je ne vais pas décrire l’abondant cortège des bonsaï, juste souligner deux ou trois points saillants. La présentation originale, harmonieuse et séduisante de François Jeker et de ses stagiaires. A quelques pas Kodama Art Studio propose une interprétation déjantée à souhait. Et puis de la qualité technique, mais surtout esthétique. De la beauté que la chaude lumière naturelle magnifie encore.

Mon regard accroche quelques pins, LE genévrier de Mauro Stemberger, une forêt de cryptomerias et une châtaigne, plante ( ?) d’accent inattendue.

Cryptomeria japonica

Cryptomeria japonica

Au nombre des points forts : l’espace. Difficile de  se marcher sur les pieds, donc on peut tout à loisir regarder les arbres et prendre des photos. Ou aussi l’ambiance décontractée jusqu’au coin repas improvisé où certains sont venus avec leur bouteille de Bourgogne, la miche de pain et le saucisson 🙂 . Un vrai Babel-lunch[2] !

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Impensable depuis l’extérieur, la salle réservée aux démos réunit quelques pointures du bonsaï, mais sans estrade. Le public est là – tout près et avec la ligne du regard à hauteur des arbres.  Voir travailler ces Maîtres avec décontraction, échanger quelques mots en flamand avec J-P Polmans, capter le regard d’Enzo Ferrari en pleine réflexion ou approcher le pin travaillé en kengaï par Luis Balino, voilà des instants éphémères, précieux, uniques et inoubliables.

Enfin, sorti de cette extase, il y a la rencontre d’autres passionnés et une fois la porte franchie, le charme de Saulieu. Parcourir les rues du vieux centre, visiter la basilique Saint-Andoche, ses sculptures romanes et ses stalles émouvantes, marcher dans les traces de François Pompon,  cet immense sculpteur animalier. Puis tourner la clé de contact et rentrer à l’hôtel enrichi.

Sur le chemin du Petit Royaume, Taranis me narguera autour de la colline de Vézelay, me précèdera à l’abbaye de Fontenay avant de me saluer entre Rethel et la frontière d’un épouvantable baroud dans la forêt d’Ardenne.

Ami lecteur, si tu sais comment apaiser la colère de l’irascible dieu gaulois, laisse un mail sur le site du club.

LH

Bonne nouvelle, Frédéric Chenal et son équipe ont décidé de poursuivre l’aventure :  l’European Bonsai-San Show  2014  aura lieu les 18 et 19 octobre.



[1]  Taranis est le dieu celte du ciel, de la foudre et du tonnerre.

[2] « Babeler » en bruxellois : faire la canlette et aussi allusion à la Tour de Babel, car on y trouve attablés des visiteurs de 6 coins de l’hexagone, des Suisses, quelques Belgiens, Allemands, Luxembourgeois, …